mercredi 21 août 2013

IMPUNITÉ

IMPUNITÉ .De plus en plus d'habitants de Canteleu sont mécontents. Comment leur donner tort ? Tous les jours ou presque ils déplorent attroupements, vols, squats, commerce de stupéfiants, dégradations, cambriolages,injures, menaces...Où est la tranquillité ? Des femmes seules, des personnes âgées ont peur . Très peu déposent plainte par peur des représailles . Que se passe-t-il ?
Peu d'éléments qui habituellement caractérisent et poussent à la délinquance marquent ce quartier . . Il n'y a pas ici d'urbanisation concentrationnaire, pas d'équipements collectifs gigantesques ; il n'y a ni « tours », ni « barres » mais un habitat horizontal , des maisons individuelles, des commerces et on n'y trouve même pas cette majorité de jeunes « issus de la diversité » comme on dit pudiquement .
Alors que se passe-t-il ? Les habitants se plaignent à la mairie,lancent un cri d'alarme dans la presse . On leur répond qu'on augmente les patrouilles, qu'on installe des caméras. Les services de police « tournent » , constatent des attroupements mais ne peuvent les interdire. Parfois ils arrivent à confondre un malfrat pour vol de portable ou tapage . Quand ils ont de la chance ils interpellent pour dégradation de véhicules ou de mobilier urbain . Et, en cas de super chance ils arrivent sur un cambriolage. Leurs « clients » sont connus, archi -connus et ils les ont déjà présentés plusieurs fois au juge . Le juge choisit dans sa palette de sanctions-pastel ,car dans ce quartier,la délinquance est , je crois , plus le fait de mineurs ou de jeunes majeurs du quartier que de professionnels de la cambriole . Les habitants en sont convaincus . Je dis « sanctions-pastel » car le juge n'a à sa disposition ,pour juger de la délinquance juvénile, qu'une douzaine de ces sanctions dites « éducatives » qui ne sont plus adaptées à notre époque . Certaines datent de près de 70 ans , d'un temps où les enfants ne parlaient pas à table et recevaient des coups de « martinet » ! Aujourd'hui le juge doit se contenter d'avertissements, d'admonestations, d'interdictions temporaires, de confiscation d' d'objets et dans les cas les plus graves de mesures de réparation et de placement alors que ses « protégés » (au sens « protection judiciaire de la jeunesse »)volent avec effraction, incendient poubelles et véhicules...Inutile d'accuser les juges, ils appliquent la loi, les textes qu'on leur donne à appliquer .
Le maître mot est donc IMPUNIT
É .Les maires ont le devoir d'assurer la tranquillité publique mais ils n'en ont pas les moyens matériels. Certains, comme c'est le cas à Lambersart, disposent d'un groupe de policiers municipaux mais aux pouvoirs limités. La police nationale ne peut pas non plus répondre au défi de l'insécurité et les policiers sont systématiquement mis en accusation . De quoi les dégoûter .De quoi les inciter à fermer les yeux et à ne pas entendre les jurons qu'on leur adresse.
L'équation est donc simple :
quasi impuissance des communes + quasi impuissance de la police + quasi impuissance des juges = quasi impuissance générale !
IMPUNITÉ . Quand notre pays comprendra-t-il que toute faute doit entraîner une sanction proportionnée ? Qu'il faut donc y mettre les moyens appropriés . Quand admettrons-nous que la punition intelligente est la meilleure des préventions de la récidive ? IMPUNITÉ . Admettrons nous un jour que les parents ont une responsabilité pénale quand leurs enfants mineurs font des bêtises ? En France les parents sont en effet civilement responsables de leurs enfants mais ils ne le sont pas pénalement . Et comme les mineurs sont eux aussi presque irresponsables,
ne nous étonnons pas que le plus actif de tous les facteurs criminogènes soit l'IMPUNITÉ . Dans ce domaine il est temps que la loi change ! Il est temps d'aller au-delà des constats . Ce n'est malheureusement pas dans l'air du temps . Les Français, les Lambersartois supportent de moins en moins cette impuissance .

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