vendredi 5 octobre 2012

CINQ MINUTES AVEC....ALEXIS VAN BECELAERE

alexis-van-becelaere-copie-1.jpgAprès avoir reçu son trophée lors de la soirée des associations, je l'ai vu aller remercier ,respectueusement et presque timidement son président, Laurent Frappart, président de l'Iris Hockey de Lambersart.
C'est incontestablement le plus jeune de tous les distingués depuis que cette cérémonie existe. Il a 14 ans ! Et il est arbitre national de hockey sur gazon !
Le hockey, il y joue depuis l'âge de 6 ans , depuis que Laurence, l' animatrice municipale est venue dans son école présenter ce sport. Comme son frère jumeau, il s' y est acroché à Pasteur d'abord, au collège et à l'Iris maintenant. Il est « milieu gauche » rêvant toujours d'être attaquant.
Ce parcours de joueur ne serait pas exceptionnel, bien qu'Alexis soit reconnu pour sa grande valeur, si le destin n'était venu s'en mêler. Quand il s'est cassé un doigt qui l'empêcha de jouer un certain temps, il accepta d'arbitrer un match, puis deux...et il s'est trouvé une nouvelle vocation. Aujourd'hui il peut arbitrer tous les matchs plumes, pussins,benjamins,minimes et cadets1. A chaque match il est lui-même jugé par un supervisor de la fédération qui apprécie dans un rapport sa connaissance des règles,son management des incidents,la justesse de ses décisions...En mars dernier, par exemple, le superviseur lui a recommandé de « travailler son coup de sifflet » !. Tous ces rapports et quelques tests avant championnat l'ont fait reconnaître comme le meilleur arbritre de France 2012.
De ma conversation avec Alexis j'ai retenu aussi que le rôle d'arbitre est parfois stressant . Alexis se souvient de son premier arbitrage entre deux équipes de valeur : Douai et Cambrai. « Je n'étais pas sûr de moi »,reconnait-il. Or l'autorité de l'arbitre est essentielle. Vis à vis des joueurs évidemment mais aussi et surtout face aux coachs dont certains vivent un peu trop leur équipe au point de s'emporter et de manifester de manière fort peu sportive leur mécontentement. Un adolescent de 14 ans face à des adultes excités et injustes , ce n'est pas une situation très sereine.
La maman d'Alexis m'a confié sa peine quand son fils, isolé dans une chambre d'hôtel de Bordeaux, (la solitude des arbitres !) l'a appelée ,malheureux qu'il était après avoir entendu certains propos regrettables de coachs. Même le monde sportif du hockey, pourtant réputé pour son fair-play n'est pas toujours un monde de bisounours. Cela dit, ces frictions forgent un caractère et « Alexis ne se laisse pas faire » m'a dit son père.
Attention, je ne veux pas assombrir le tableau. Ces incidents rares n'empêchent pas Alexis d'être un joueur et un arbitre heureux, passionné même.Son meilleur souvenir remonte à l'obtention de sa première médaille quand il était poussin. Cette médaille lui a été remise à Lambersart au stade Guy Lefort « devant beaucoup de monde » dit-il.
C'était son premier jour de gloire.Il en aura d'autres, avant ou après être devenu infirmier d'urgence ou gendarme, comme il le souhaite. Y a t il un rapport entre ces professions et le hockey ? Peut-être.
BONNE CHANCE ALEXIS  !

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