mercredi 11 mars 2015

APRES CHARLIE 2

Dans leurs réflexions sur les mesures à prendre pour éviter les dérives anti-sociales, les adhérents de « Lambersartr,le cœur en plus ! » ont choisi de prioriser les actions à destination des adolescents ,en particulier celles qui peuvent canaliser leurs comportements transgressifs.
Souvent, et heureusement la « supervision » familiale suffit. Mais il arrive qu'elle soit insuffisante. La collectivité doit alors prendre le relais.mais de manière cohérente, par des actions institutionnelles conjointes.C'est le deuxième principe retenu  .
Les constats et les mesures prises séparément par nos institutions sont souvent inefficaces
Les statistiques., par exemple . Qu'elles soient policières ou judiciaires,elles n'intègrent pas les données utiles recensées par l'Education Nationale et les services sociaux. En outre elles ne relèvent pas ce qu'on appelle « les incivilités » ou les conflits quotidiens non qualifiables pénalement : squats des cages d'escaliers, crachats, propos indécents...
Il est donc nécessaire que les représentants des institutions se rencontrent régulièrement pour échanger sans retenue entre professionnels sur des cas personnels qui nécessitent une prise en charge collective.A Lambersart, une cellule de veille existe déjà réunissant les services de la ville et la police. C'est utile . Ce qui s'y dit reste secret et partagé uniquement par les participants . Mais il faut y associer systématiquement les établissements scolaires,et les bailleurs sociaux.
Il y a quelques années la ville avait aussi créé un Conseil Communal de Prévention de la Délinquance. Il a été supprimé au profit d'un conseil intercommunal. Ce fut une erreur car ce dernier est une structure éloignée du terrain qui se contente de publier les statistiques de la délinquance de chaque commune avec parfois une information du procureur.
Il faut donc réinstaurer un organisme d'échanges local qui jouerait le rôle de cellule d'alerte et de signalement avant , peut-être, de confier au Conseil des Droits et Devoirs des Familles la recherche de solutions .Ce conseil a été créé aussi à Lambersart mais il faut reconnaître que sa lourdeur de fonctionnement l'a rendu inopérant. Il ne s'est d'ailleurs jamais réuni.
On ne part donc pas de rien mais il faut adapter les réponses à la réalité en réunissant régulièrement les adultes en charge des adolescents .
D'autres mesures doivent aussi être utilisées plus souvent.
On sait bien que pour une bonne efficacité éducative, l'admonestation ou la sanction doit être vécue au plus près de la commission des faits répréhensibles.Le maire dispose d'un moyen de pression qui s'appelle « le rappel à l'ordre », différent du « rappel à la loi «  lequel est de la prérogative des magistrats. Souvent la convocation à la mairie, dans un cadre officiel, suffit à arrêter la dérive d'un primo-délinquant. Il faut utiliser cette mesure plus souvent, de même qu'il faut multiplier la possibilité des travaux d'intérêt général y compris dans le cadre de l'intercommunalité pour les jeunes de plus de 16 ans.
La compétence « prévention de la délinquance » qui échoit maintenant à la Métropole Européenne de Lille pourra être un atout supplémentaire . Sa mise en œuvre nécessitera toutefois beaucoup d'intelligence .
On le voit le choix de prioriser l'accompagnement des adolescents implique une forte cohésion des
acteurs institutionnels . Reste à concrétiser... . À suivre 

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