vendredi 14 novembre 2014

4 JOURS ENTRE GUERRE ET PAIX 3

photo-poilu-gisant.JPGLundi 10.
La retraite aux flambeaux du 10 novembre se vit en deux temps.
Le défilé tout d'abord. Après l'allumage des torches, le défilé prend un petit air de débandade sympathique. Dans le cortège on converse et sur les trottoirs les enfants pressent le pas de leurs parents pour arriver à hauteur des musiciens. Les chefs scouts surveillent avec attention leur patrouille car un jeune étourdi pourrait enflammer le vêtement d'un camarade. Ce défilé nécessite en effet quelques précautions de sécurité mais le remplacement des torches par des lampes-led comme le suggérait quelqu'un,n'aurait certainement pas la même valeur symbolique.
Le cimetière de Canteleu, ensuite. Dès l'entrée une chape de silence s'abat sur le cortège.Seul alors le son du tambour entraîne vers le monument du soldat inconnu où les anciens combattants terminent la lecture des noms des 312 Lambersartois tués au combat. Dans le noir de la nuit tombée la sonnerie aux morts invite chacun à relire et à méditer les vers de Victor Hugo gravés sur le monument "Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie".
Mourir pieusement au combat ? un mystère. ..
la Patrie ? voilà un mot qu'on ne prononce plus aujourd'hui
La foule qui prie ? Si seulement on se disait qu'ils ont été forts jusqu'à se faire tuer,et que nous devons ,nous, nous montrer dignes de leur survivre.
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